.:: La commission nationalle syrienne pourl'education ,la science et la culture::.
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    De de la réunion du Comité national avec le ministre de l'Education
     
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    From the meeting of the Secretariat of the National Commission with His Excellency the Minister of Education
     
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    vieille ville de Damas et le chateau
     
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    Alep
     
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    Palmyra
     
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    Bosra Sham
     
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    Citadelle de Hosn
     
Bosra Sham
- Jadis capitale de la province romaine d'Arabie et importante étape sur l'ancienne route caravanière de La Mecque, Bosra conserve, enserrées dans ses épaisses murailles, un magnifique théâtre romain du IIe siècle, des ruines paléochrétiennes et plusieurs mosquées.

Valeur universelle exceptionnelle
Brève synthèse
Le nom de Bosra est cité dans les précieuses tablettes de Tell el-Amarna en Égypte, qui datent du XIVe siècle av. J.-C. et représentent la correspondance royale échangée entre les pharaons et les rois phéniciens et amorites. Cette ville est devenue la capitale du Nord du royaume nabatéen. En 106, une nouvelle ère s'ouvrit pour la ville lorsqu'elle qui fut intégrée à l'Empire romain.
Alexandre Sévère donna à Bosra le titre de Colonia Bostra, pour laquelle Philippe l'Arabe fit spécialement frapper monnaie. Au cours de la période byzantine, Bosra joua un grand rôle de marché frontalier où venaient s'approvisionner les caravanes arabes. Ses évêques prenaient part au Concile d'Antioche. Bosra est la première ville byzantine à tomber aux mains des Arabes en 634, lors de la phase de l'expansion islamique.

Aujourd'hui, Bosra est un site archéologique majeur où se côtoient des ruines de l'époque romaine, byzantine et musulmane. La ville possède aussi des monuments nabatéens et romains, des églises chrétiennes, des mosquées et des madrasas.

Son monument le plus caractéristique est le Théâtre romain du IIe siècle, bâti probablement sous Trajan, qui a été intégralement conservé. Il a été fortifié entre 481 et 1251. La mosquée d'Omar est l'une des plus anciennes et des plus célèbres mosquées de l'histoire islamique encore existantes et la madrasa Jâmi' Mabrak an-Nâqua, l'une des plus célèbres de l'Islam. Quant à la cathédrale de Bosra, c'est un monument d'une importance considérable dans les annales des débuts de l'architecture chrétienne.

- Bosra est restée environ 2500 ans habitée et presque intacte. Nabatéens, Romains, Byzantins et Omeyyades ont tous laissé des vestiges dans la ville, qui est un musée à ciel ouvert associé à des épisodes significatifs de l'histoire des idées et des croyances.

- Critère (i) : Le théâtre romain du IIe siècle, exceptionnellement intact et complet avec sa galerie supérieure, a été intégré à des fortifications plus tardives pour créer une puissante citadelle gardant la route de Damas, constituant ainsi une réalisation architecturale unique. Les vestiges de la basilique du VIe siècle, des martyrs Sergios, Bacchos et Leontios, devenue la cathédrale de Bosra, représentent un exemple extrêmement significatif d'église à plan centré qui a marqué l'évolution des premières formes architecturales d'églises. La mosquée d'Omar, restaurée en 1950, est l'une des rares constructions du 1er siècle de l'Hégire conservés en Syrie. Quant à la madrasa Jâmi' Mabrak an-Nâqua, c'est l'une des plus anciennes et des plus célèbres de l'Islam.

- Critère (iii) : De cette ville qui compta autrefois 80 000 habitants, il reste aujourd'hui d'importants vestiges de bâtiments nabatéens, romains, byzantins et omeyyades. Ces ruines, ainsi que les principaux monuments mentionnés au titre du critère (i) ci-dessus, apportent un témoignage exceptionnel sur les civilisations passées qui les ont créés.

- Critère (vi) : Pour l'Islam, Bosra est associée à un épisode important de la vie du prophète Mahomet qui se serait rendu à Bosra par deux fois. C'est à la fin de son premier séjour que le moine Bahira aurait indiqué que Mahomet allait devenir prophète.

Intégrité (2009)
L'ancienne ville de Bosra est un site archéologique habité dont les vestiges ont - beaucoup souffert à la fin du XIXe siècle. Néanmoins, l'importance du tissu urbain initial subsistant - notamment des monuments des périodes nabatéenne, romaine, byzantine et omeyyade -, confère au site un haut degré d'intégrité. Les habitants du village qui s'est développé parmi les ruines sont réinstallés à l'extérieur du bien. Il conviendrait de définir et de gérer une zone tampon pour protéger ce lieu.

Authenticité (2009)
-- Les monuments les plus caractéristiques qui subsistent à Bosra témoignent de la Valeur universelle exceptionnelle du site. Leur cadre pose cependant des problèmes car un village moderne s'est développé au milieu des ruines. Une politique de réinstallation mise en place par la Direction générale des Antiquités et des Musées (DGAM) permet à la plupart des familles d'emménager dans de nouvelles maisons à l'extérieur de l'enceinte de la vieille ville. À terme, la vieille ville sera à nouveau abandonnée pour devenir une ville morte qui renaîtra en musée de plein air.
Besoins en matière de protection et de gestion (2009)
Le bien est protégé par la loi 222 sur les Antiquités, telle qu'amendée en 1999. Il ne possède pas de plan de gestion et des problèmes de conservation se posent en raison de différends avec la communauté et d'absence de fonds et de ressources techniques ainsi que du manque de main-d'œuvre qualifiée. La Direction générale des Antiquités et des Musées tente de résoudre ces problèmes avec l'aide d'institutions nationales et internationales, et d'experts étrangers.
Le gouvernement syrien a récemment lancé un projet de plan directeur pour faire reconnaître l'importance du site et superviser l'utilisation future de la ville de Bosra. Un Comité de protection a été établi en 2007 pour soutenir ce projet.
La Direction générale des Antiquités prépare un cahier des charges pour la mise en œuvre d'un système d'information géographique (SIG) sur le site ; le projet a démarré en 2009 et durera un an. Il conviendrait de protéger le cadre du bien en créant une zone tampon définie et approuvée d'un commun accord.
Description longue
[Uniquement en anglais]
Bosra is associated with important events in the history of ideas and beliefs: according to tradition its bishop took part in the Council of Antioch, while the Prophet Muhammad came there twice and, at the time of his first visit, is said to have learned the precepts of Christianity from a Nestorian monk named Bahira. The monuments built in different times make Bosra a city of extreme rarity, of universal importance and of unique aesthetic value
The old city of Bosra was the northern capital of the Nabataean kingdom of the Roman province of Arabia, referred to in the Bible, in AD 106. It was successively an important religious metropolis of the Byzantine Empire and a caravan centre, in the role of a large frontier market on the pilgrim route to Mecca.The square minarets are without doubt the oldest still standing in the whole of Islam. The significance of the city as an important stop on the way to Mecca and the prosperity that this brought lasted until the 17th century.

- By then the region was becoming unsafe and pilgrims began to take a less dangerous route further west.

- Of the city which once counted 80,000 inhabitants, there remains today only a village of striking beauty, settled among the ruins. The 2nd century Roman theatre, probably built under Trajan, is the only monument of this type with its upper gallery in the form of a covered portico that has been integrally preserved. This unique monument, enclosed by the walls and towers of a splendid citadel fortified between 481 and 1231, alone would suffice for the glory of Bosra. From outside it could be an Arab fortress similar to many others. On a semi-circular front, great square towers built from enormous blocks of stone (some of the corner ones are more than 5 m high) project from the blind ramparts. A deep ditch, the first line of defence, is crossed on a six-arched bridge. An iron-bound gate, a series of vaulted rooms, twisting passages, rampart walks, and all kinds of defensive works give an impression of the military quality of the castle, but there is no preparation for the discovery that right at its heart lies a splendid ancient theatre.

- The two structures, both equally fine, are closely integrated into one another. The 13th-century enclosing wall completely encircles the cavea of the theatre. When the Arabs entered Bosra they immediately blocked all the doors and openings of the ancient theatre with thick walls, thus transforming it into an easily defensible citadel. But the new threats posed by the Crusaders rendered these early defences inadequate; so in the mid-11th century three towers were built, jutting out from the Roman building; nine other larger ones followed between 1202 and 1251. Later accretions overlaid the interior of the theatre and its ranges of seats, but at the same time preserved them. This interior has now been fully uncovered and restored in its entire majestic entirety by the Department of Antiquities, which began its work here shortly after Syria became independent.

- There is room for 15,000 spectators to face a stage 45 m long and 8.5 m deep, and a stage wall whose base is emphasized by a series of Corinthian columns. Many details of its architecture proclaim the perfection of its construction and the concern of its 2nd-century builders for the comfort of the audience. Furthermore, sources reveal that the whole theatre was draped with silk hangings that protected audiences from both summer sun and winter rain. Perfumed water was also evaporated in the theatre - the ultimate touch of style and refinement.

- In Bosra, Nabatean and Roman monuments, Christian churches, mosques and madrasas come together, all equally celebrated: they are to be found within the half-ruined enceinte of the city. The basilica of the martyrs Sergios, Bacchos and Leontios, the cathedral of Bosra, was completed in 513 by Archbishop Julianus. The structure of this monument, a central plan with eastern apses flanked by two sacristies, exerted a decisive influence on the evolution of Christian architectural forms, and to a certain extent on Islamic forms as well. The Mosque of Omar, restored in 1950, is one of the rare constructions of the 1st century of the Hegira preserved in Syria. The Jami' Mabrak an-Naqua madrasa is one of the oldest and most celebrated of Islam.
 
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