.:: La commission nationalle syrienne pourl'education ,la science et la culture::.
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    De de la réunion du Comité national avec le ministre de l'Education
     
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    From the meeting of the Secretariat of the National Commission with His Excellency the Minister of Education
     
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    vieille ville de Damas et le chateau
     
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    Alep
     
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    Palmyra
     
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    Bosra Sham
     
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    Citadelle de Hosn
     
citadelle de Saladin la de Hosn
- Ces deux châteaux illustrent l’échange d’influences culturelles et le développement de l’architecture militaire au Proche-Orient à l’époque des Croisades, du XIe au XIIIe siècles. Le Crac des Chevaliers a été construit par l’ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem de 1142 à 1271. Une deuxième vague de travaux a été le fait des Mamelouks à la fin du XIIIe siècle. Il figure parmi les châteaux des Croisades les mieux préservés. Bien que partiellement en ruines, le Qal’at Salah El-Din (Forteresse de Saladin) constitue un autre exemple remarquable de ce type de forteresse, tant en terme de qualité de la construction que de survie de la stratigraphie historique, avec des éléments de l’époque byzantine au Xe siècle, les transformations réalisées par les Francs à la fin du XIIe siècle et les défenses ajoutées par les Ayyoubides (fin du XIIe et XIIIe siècles).

Valeur universelle exceptionnelle
Brève synthèse
- Ces deux châteaux représentent les exemples les plus significatifs illustrant l’échange d’influences et l’évolution de l’architecture fortifiée au Proche-Orient durant les périodes byzantine, des Croisades et islamique. Le Crac des Chevaliers a été construit par l’ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem de 1142 à 1271. Avec les nouvelles constructions ajoutées par les Mamelouks à la fin du XIIIe siècle, il figure parmi les châteaux les mieux préservés de l’époque des Croisades. Le Qal’at Salah El-Din (Forteresse de Saladin), bien que partiellement en ruine, conserve des éléments de sa création byzantine au Xe siècle, de transformations réalisées par les Francs à la fin du XIIe siècle et des fortifications ajoutées par la dynastie ayyoubide (fin du XIIe à la moitié du XIIIe siècle). Ces deux châteaux sont situés sur des hauteurs qui constituaient des positions défensives de premier ordre.

- Dominant le paysage environnant, les deux châteaux du Crac des Chevaliers et du Qal’at Salah El-Din sont des exemples exceptionnels d’architecture fortifiée associée à la période des Croisades. La qualité de leur construction et le maintien de la stratigraphie historique montrent la variété de la technique défensive à travers des caractéristiques de chaque phase d’occupation militaire.

- Critère (ii) : Les châteaux représentent un développement important de systèmes de fortifications, bien différents des systèmes défensifs européens plus passifs, et contribuèrent au développement des châteaux dans le Levant. Parmi les châteaux qui subsistent au Proche-Orient, le bien se distingue comme un des exemples les plus remarquables de cet échange d’influences et documente l’évolution en ce domaine, qui eut un impact en Orient comme en Occident.

- Critère (iv) : Dans l’histoire de l’architecture, le Crac des Chevaliers est considéré comme l’exemple le mieux préservé des châteaux de l’époque des Croisades, mais aussi comme un archétype de château médiéval, notamment dans le contexte des ordres militaires. De même, le Qal’at Salah El-Din, bien que partiellement en ruine, n’en demeure pas moins un exemple exceptionnel de ce type de fortification, que ce soit en termes de qualité de construction ou de maintien de la stratigraphie historique.

Intégrité (2009)
- Les deux châteaux sont situés au sommet de collines et dominent le panorama du paysage avoisinant. Hormis quelques interventions indésirables dans les zones tampons, l’intégrité des environs est bien préservée. Les constructions illégales (quelques maisons, restaurants et hôtels) situées près des châteaux seront démolies. Il existe également des projets de construction de téléphériques et d’un théâtre en plein air, qui affecteraient l’intégrité du paysage.

Authenticité (2009)
- Le Crac des Chevaliers a fait l’objet de travaux de restauration limités sous le mandat français, avec la démolition des ajouts relativement récents des villageois locaux et le déblaiement de la terre accumulée dans les structures médiévales. Dans l’ensemble, il a bien conservé son authenticité.
Le Qal’at Salah El-Din est situé dans une région isolée et n’a subi aucun changement ces derniers siècles. Partiellement en ruine, c’est aujourd’hui un site archéologique. Il a fait l’objet de certains travaux de restauration. Ainsi, le portail principal du palais ayyoubide a été restauré en 1936, en imitant la structure d’origine. Ce type de restauration est maintenant abandonné, l’accent étant plutôt mis sur la consolidation et la conservation. Globalement, le château a conservé son caractère historique et son authenticité.

- Mesures requises en matière de protection et de gestion (2009)
Le bien est protégé par la Loi syrienne sur les Antiquités (N° 222, révisée en 1999) et par la Loi du Ministère de l’Administration locale (15/1971). Le Ministère de l’Administration locale contribue à sa protection en coordination avec la Direction générale des Antiquités et des Musées (DGAM) et les autorités locales.

- La DGAM est l’institution responsable de la protection des sites du patrimoine et les fonds destinés à la maintenance et à l’entretien des châteaux sont garantis par son budget annuel.

- Les deux châteaux disposent chacun d’un système de gestion distinct, organisé conjointement par la DGAM en collaboration avec les autorités locales. Dans le cas du Crac des Chevaliers, le système de gestion implique le village de Al-Hosn, et pour le Qal’at Salah El-Din, la DGAM collabore avec le département situé dans la capitale régionale de Latakieh.

- Lors de l’inscription, la DGAM était en passe d’adopter une nouvelle structure administrative, dotée de nouvelles réglementations qui seraient intégrées de façon à permettre l’unification du système de gestion des Châteaux de Syrie.

- Il y a un besoin permanent de protéger les pentes orientales du Crac de Chevaliers contre le développement de la ville moderne voisine. Les procédures administratives nécessaires ont été engagées pour assurer la démolition des constructions illégales à proximité des châteaux.

Description historique
- De l'avis général, ces deux châteaux-forts ont avec certains autres tenus un grand rôle à l'époque des Croisades, et étaient notamment associés aux envahisseurs européens. Plus récemment, on a cependant reconnu leur valeur nationale. En fait, la forteresse de Sayun (ou Château de Saône) a été renommée forteresse de Saladin en 1957 en l'honneur du sultan qui la conquit en 1188. Ce château plonge ses racines au Xe siècle, époque où la région faisait partie de la frontière orientale de l'empire byzantin, que défièrent les Fatimides, les Mirdasides et plus tard les Seljoukides, qui érigèrent tous des structures défensives inspirées des expériences des Omeyyades, des Abbassides et des premiers Byzantins. Le Crac des Chevaliers date du XIe siècle ; on le connaissait à l'époque sous le nom de Château des Kurdes.

- À l'époque des Croisades, à partir du début du XIIe siècle, les Francs construisirent ou reconstruisirent plusieurs châteaux dans la région. Leurs dirigeants résidaient dans des peuplements fortifiés ou dans des châteaux tels que la forteresse de Saladin. À la seconde moitié du XIIe siècle, les terres latines furent abandonnées aux chevaliers Hospitaliers, ou Templiers, à qui l'on doit les constructions initiées jusqu'à l'occupation des châteaux par les Arabes à la fin du XIIe ou au XIIIe siècle. Par la suite, le Crac des Chevaliers fut occupé par des villageois, qui lui adjoignirent plusieurs nouvelles structures. À l'inverse, la forteresse de Saladin, du fait de son relatif isolement, a été abandonnée et désaffectée depuis des siècles. Au XXe siècle, les deux châteaux ont été restaurés en qualité de monuments anciens.
 
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